Les panneaux photovoltaïques sont-ils bien recyclés ?
Le recyclage des panneaux photovoltaïques s’est beaucoup développé et amélioré. Aujourd’hui la durée de vie d’un panneau solaire est d’environ 40 à 50 ans (et une garantie fonctionnement et rendement de 35 ans), qu’ils soient produits en Chine ou en Europe, ils sont recyclables entre 95 à 99% pour la plupart des fabricants.
Il faut savoir que ce n’est pas une problématique oubliée. En effet, la taxe anticipée de recyclage (TAR) est une taxe comprise dans le prix d’achat du produit permettant de financer le recyclage des produits éléctroniques et notamment des composants d’une installation solaire.
Des filières du recyclage des panneaux photovoltaïques s’organisent en Suisse.
Quelles sont les bonnes pratiques pour le recyclage des panneaux solaires ?
Le recyclage des panneaux solaires photovoltaïques (PV) est essentiel pour assurer le développement durable de l’énergie solaire. La directive DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques) a été révisée pour rendre le cycle de vie des panneaux solaires plus respectueux de l’environnement. Différents acteurs, publics ou privés, sont impliqués dans la réalisation de ces objectifs.
Procédés de recyclage des panneaux solaires : thermique et mécanique
Actuellement, deux procédés distincts, thermique et mécanique, sont employés pour récupérer et réintégrer dans le cycle de production tous les matériaux qui composent les panneaux solaires. Le choix de l’un ou l’autre dépend de la présence de silicium dans les modules de panneaux solaires.
Si le silicium est absent, le panneau entier sera décomposé thermiquement à l’aide de bains chimiques. Le procédé mécanique séparera chaque élément (le cadre en aluminium; le verre qui protège le module; le silicium et les métaux, comme l’argent, qui forment les cellules solaires; le cuivre des connexions électriques entre les cellules) en deux étapes. D’abord, une machine spéciale, qui prend environ dix secondes, est utilisée pour détacher le module du verre supérieur. Ensuite, le verre est broyé et revendu. À ce moment, les cellules solaires doivent être enlevées du matériau plastique qui les enveloppe. Ainsi, le cuivre, la poudre de silicium et les matières plastiques sont ce qu’il reste à la fin du procédé.
Des procédés efficaces
Les procédés de recyclage thermique et mécanique sont généralement efficaces jusqu’à 98%. Cela signifie que 19,6 kg de matériaux peuvent être extraits d’un module PV de 20 kg et peuvent être utilisés pour soutenir la production de nouveaux modules PV ou d’autres productions. La poudre de silicium est utile dans les fonderies de fonte, mais elle ne peut pas être réutilisée pour la fabrication de nouvelles cellules photovoltaïques, car elle contient encore un certain pourcentage de verre. De plus, une recherche est en cours pour développer un procédé permettant d’extraire l’argent de la poudre de silicium elle-même. Le métal, sous forme de pâte, recouvre les cellules à plus de 4%. Cependant, le procédé d’extraction sera utile pour couvrir les coûts importants liés à la collecte des modules usagés.
Enfin, le plastique récupéré est recyclé pour la fabrication de conteneurs et de récipients. En ce qui concerne les investissements nécessaires au développement de technologies uniques, à la construction et à l’exploitation des installations, les entreprises européennes ont dépensé environ un demi-million d’euros, mais elles prévoient d’amortir les dépenses dans environ quatre ans. Ils ont permis de traiter environ une tonne de modules complets par heure, soit un peu plus de 50 modules. Pour un seul module, la consommation électrique est d’environ un demi-kilowattheure, une quantité d’énergie très faible. Néanmoins, les problèmes liés au recyclage des modules sont différents. Chaque système nécessite une évaluation spécifique pour établir une gamme de coûts cohérents, mais en conclusion, il vaut toujours la peine d’investir dans le photovoltaïque en raison des avantages bien connus qu’ils impliquent.